Le savant médiateur au XVIIIe siècle: science, religion, éducation au sein de l’Etat
Losanna (Svizzera), 12-14 settembre 2013
Colloquio internazionale
Organizzato da: Société suisse pour l’étude du dix-huitième siècle, Académie suisse des sciences humaines et sociales, Faculté des lettres de l’Université de Lausanne
Info: www.sgeaj.ch/fr/index.php
Call for papers entro il 31 dicembre 2012
Contenuti:
Elie Bertrand est une figure importante des Lumières helvétique, injustement tombée dans l’oubli. Certes, aucune de ses très nombreuses publications n’a connu le succès des travaux produits par les plus grands savants suisses de ce temps, les Bonnet, Haller, De Luc, Tissot, Lavater, Bernoulli, Euler et tant d’autres. Mais l’activité de Bertrand mérite un nouvel examen et plus précisément le rôle remarquable qu’il a joué comme organisateur et animateur de l’espace savant, comme penseur de la science au sein de l’Etat, comme éducateur et diffuseur du savoir.
Formuler les choses ainsi revient au fond à dire que la figure de Bertrand ne saurait intéresser pleinement aujourd’hui en tant que telle, fût-ce à l’occasion du tricentenaire de sa naissance. Ce ne sont pas l’homme et l’œuvre qui suffiraient à nourrir une réflexion renouvelée, au-delà d’aperçus anecdotiques ou factuels, mais l’activité du savant impliqué dans des réseaux à géométrie variable, selon que l’on considère l’Eglise protestante du Pays de Vaud et de Berne dont il a été le fidèle serviteur, la république européenne des savants organisée autour des académies ou des souverains éclairés auprès desquels Bertrand aura tenu son rang, ou encore les entreprises collectives de transmission du savoir comme les encyclopédies, les mémoires et traités diffusés sous l’autorité des académies ou la correspondance savante.
A partir de l’exemple de Bertrand, c’est la figure du savant médiateur qui nous intéressera principalement; d’autres savants, en Suisse ou ailleurs, ont également incarné ce modèle; des contributions qui leur seraient consacrées seront également bienvenues.
Ainsi, ce que Bertrand ou de ses semblables ont produit, comme ce qu’ils ont accompli doit être considéré dans une perspective largement comparative, à la lumière du contexte intellectuel et culturel ambiant, en relation avec des œuvres et des actions analogues, en tant qu’exemples et illustrations qui ne prennent tout leur sens qu’à l’examen des conditions culturelles, politiques et intellectuelles déterminant l’activité des savants suisses au milieu de l’Europe des Lumières.
S’il peut s’avérer important de remettre au jour les travaux d’Elie Bertrand dans différents domaines (sciences naturelles, linguistique, théologie, éducation, traductions, etc.) en les confrontant à l’actualité intellectuelle de son temps, les communications attendues apporteront aussi des éclairages nouveaux sur le milieu des savants dans la Suisse des républiques protestantes, la forme et la nature des liens qui intègrent ce milieu comme de ceux qui le rattachent aux réseaux européens.
La structure du colloque ainsi que la forme des interventions seront définies en fonction des propositions qui seront présentées. Celles-ci sont à adresser sous la forme d’un texte de 1500 à 2000 signes à simona.boscani_leoni@zegk.uni-heidelberg.de jusqu’au 31 décembre 2012.